La Trilogie de Daevabad, Livre 1 : La Cité de Laiton - S.A.Chakraborty

Titre : La Cité de Laiton

Auteur : S.A.Chakraborty

Nombre de pages : 627

Maison d'édition : De Saxus

Date de sortie : 29 avril 2021

Prix : 24.90€

Résumé : Une épopée inoubliable et magique au cœur des légendes et des mythes du Moyen-Orient !

Dans les rues du Caire du XVIIIe siècle, Nahri est une jeune escroc aux talents inégalés : lecture de la main, exorcismes et un mystérieux don de guérison ; elle a fait des nobles ottomans sa cible principale dans le but de survivre. Un jour, pendant l'un de ses " coups ", elle invoque accidentellement Dara, un mystérieux guerrier djinn, et elle va comprendre trop tard que même les stratagèmes les plus intelligents peuvent avoir des conséquences mortelles.

Forcés de fuir Le Caire, Dara et Nahri voyagent ensemble à travers des sables chauds et balayés par le vent, grouillants de créatures de feu et de rivières où dorment les mythiques Marids. Des ruines de métropoles humaines autrefois magnifiques aux montagnes où les oiseaux de proie ne sont pas ce qu'ils semblent, leur périple a pour destination Daevabad, la légendaire Cité de Laiton.

Couverture : Je trouve la couverture, surtout en hardback, vraiment sublime. Les détails sont sublimes. Incroyable.

Avis : La Cité de Laiton est le premier tome d'une trilogie qui promet d'être épique ! Ce tome d'ouverture est une excellente lecture, à deux doigts d'un coup de cœur. Quelques petits points négatifs ont freiné un coup de cœur absolu. Comme d'habitude, je commence par le négatif pour terminer sur le positif.

Bon déjà, encore une note de traduction (page 83) oubliée dans un livre De Saxus. C'est franchement dommage vu le taff qu'il y a sur ce bouquin tant à l'extérieur qu'à l'intérieur.

Ensuite, un petit détail qui m'a un peu dérangé sur la religion dans ce roman. Même si je ne suis pas quelqu'un de croyant, je ne suis pas du tout dérangée par l'introduction de la religion dans un roman. Au contraire, je crois que c'est un aspect capitale de toute civilisation. Non, le soucis que j'ai ici, c'est le nombre incalculable de fois où les personnage "interpelle" Dieu. Par exemple, dans notre vie de tous les jours, il nous arrive de nous exclamer "Oh mon Dieu !" quand quelque chose nous surprend, nous choque, etc. Et bien ici c'est le même principe mais avec les expressions qui correspond à la culture des personnages, donc "Par l'œil de Souleymane" ou "Par le Très-Haut", par exemple. Je n'ai pas de soucis là dessus puisque, nous aussi, ça nous arrive de nous exclamer de la sorte. Par contre, ça commence à poser problème quand c'est répété à tout bout de champ, dans n'importe quelle situation et pour n'importe quoi. Ça en devient ridicule, énervant et ça perd tout son sens... Bref, c'est un détail, mais je vous jure qu'au bout de la 30ème fois où c'est répété, franchement on en peu plus !

Autre point négatif : la longueur des chapitres. Franchement, ils sont interminables. 30 chapitres pour presque 650 pages, c'est pas possible. Ça nous fait des chapitres de 20 pages minimum, mais qui tournent plutôt autour des 25 à 30 pages. C'est vraiment beaucoup trop long. Et ça n'aide pas du tout mon prochain point.

J'ai trouvé le rythme assez plat (sans trop de rebondissements marquants) et assez long. L'aspect négatif de cette longueur, c'est qu'elle rend forcément le récit un peu trop long. A mon goût. Ça traine un peu quoi. Ça manque un peu de peps tout ça ! Cela dit, il y a quand même un aspect positif : ce rythme long, un peu à la manière de Game of Thrones, permet de bien poser le décor en introduisant en détail l'univers et les personnages. Elle rend aussi la relation entre Dara et Nahri plus crédible et lui donne une certaine profondeur. Autre chose qui n'aide pas beaucoup à donner plus de rythme, c'est les descriptions. J'ai trouvé ce roman très descriptif. Ce qui est parfait à certains moments, mais malheureusement un peu trop détaillé à d'autres.

Le positif maintenant ! L'univers et les personnages sont sans aucun doute les points forts et les piliers de La Cité de Laiton. J'ai trouvé l'univers juste incroyable, à cheval entre fantasy, fantastique et fiction historique. L'autrice nous fait complètement voyager et m'a personnellement permis de découvrir un peu plus une culture magnifique mais que je ne connais malheureusement pas encore assez. Les personnages sont ultra attachants. On les aime dès leur première apparition. Et même les personnages que j'ai un peu plus de mal à aimer (comme Ali par exemple) ont leur côté attachant. Je suis, forcément, complètement tombé amoureuse de Nahri et Dara. Nahri est un personnage badass comme on les aime, qui se bât pour elle-même, et pour essayer de faire entendre sa voix et appliquer sa volonté. De par la force de ses émotions, de par ses faiblesses et ses défauts, elle m'a paru complètement humaine et complètement réelle. Oui, Nahri est un personnage très fort mais il lui arrive aussi de complètement laisser éclater sa colère, sans filtre ni retenue, et il lui arrive aussi de baisser les bras, comme n'importe lequel d'entre nous. Et j'ai adoré voir cet aspect là chez elle parce que je trouve que ça manque un peu dans les romans. Les héroïnes retiennent souvent beaucoup trop leur colère à mon goût et ne baisse jamais les bras quoi qu'il arrive. Je ne dit pas que je n'aime pas ce genre de personnage, au contraire. Mais ça fait du bien de voir un personnage un peu différent, et finalement, peut-être un peu plus humain et proche du réel. Bref, je suis amoureuse. J'ai aussi beaucoup aimé sa relation avec Dara qui recèle également beaucoup de potentiel à mes yeux. Et en parlant de Dara, c'est un personnage que j'ai aussi adoré. Je n'ai pas grand chose à vous dire sur lui parce qu'on a pas son point de vue dans l'histoire. C'est quelque chose que j'aimerais d'ailleurs beaucoup voir dans les tomes suivants. C'est un personnage entouré de beaucoup de mystère et que j'ai à la fois hâte et peur de découvrir, je dois bien l'admettre. Une des raisons à cela (et c'est aussi une des raisons pour lesquels ce livre est PRESQUE un coup de cœur), c'est que je reste un peu dubitative quant à son comportement à la fin du roman. J'ai trouvé que son attitude à la fin ne collait pas vraiment avec celle qu'il avait tout au long de l'histoire. J'avoue que j'ai moyennement compris ce choix de l'autrice et j'attends avec beaucoup d'impatience les réponses sur ce personnage pour me faire un avis définitif sur la question.

Un petit mot sur la plume de l'autrice que j'ai adoré. Elle arrive vraiment à nous faire voyager, nous transmettre une ambiance et nous faire nous attacher à des personnages qu'on aime pas forcément ! Bref, incroyable.

Et sur tout autre chose, j'ai trouvé l'histoire très très cool, quoi qu'un peu introductive, mais avec un potentiel énorme pour la suite. Il y a beaucoup de mystères et de questions restées sans réponses, et même si j'aurais aimé en avoir un peu plus dans ce tome, ça promet pour la suite.

Vous l'aurez donc compris, je suis super impatiente de pouvoir lire la suite !

Citation : "  "Je t'en supplie. C'est tout ce que je veux." ajouta-t-elle, et sur le moment c'était vrai, elle n'avait pas d'autre désir au monde. "Je souhaite seulement qu'il vive."   " - Nahri (p.563)