Nevernight, Tome 1 : N'oublie Jamais - Jay Kristoff



Titre : Nevernight, Tome 1

Auteur : Jay Kristoff

Nombre de pages : 756

Maison d'édition : De Saxus

Date de sortie : 20 octobre 2020

Prix : 24.90€

Résumé : Dans un pays où trois soleils ne se couchent presque jamais, une tueuse débutante rejoint une école d'assassins, cherchant à se venger des forces qui ont détruit sa famille.

Fille d'un traître dont la rébellion a échoué, Mia Corvere parvient de justesse à échapper à l'anéantissement des siens. Livrée à elle-même et sans amis, elle erre dans une ville construite sur les ossements d'un dieu mort, recherchée par le Sénat et les anciens camarades de son père.

Elle possède un don pour parler avec les ténèbres et celui-ci va la mener tout droit vers un tueur à la retraite et un futur qu'elle n'a jamais imaginé.

À 16 ans, elle va devenir l'une des apprentis du groupe d'assassins le plus dangereux de toute la République : L'Église rouge. Trahison et épreuves l'attendent dans les murs de cet établissement où l'échec est puni par la mort. Mais si elle survit à cette initiation, Elle fera partie des élus de Notre-Dame du Saint-Meurtre, et elle se rapprochera un peu plus de la seule chose qu'elle désire : la vengeance.


Couverture : J'adore la couverture du format relié, je la trouve vraiment magnifique.


Avis : Ce premier tome de Nevernight fut une bonne lecture mais loin du coup de cœur de la plupart des gens. En fait, ce livre me laisse une impression générale de déséquilibre et chaque point positif a son revers négatif...

Pour moi, Nevernight possède deux solides points forts. D'abord, le personnage de Mia que je trouve juste incroyable. C'est une héroïne badass comme on les aime mais ce que j'apprécie bien plus encore chez elle c'est la dualité de sa morale. Tout n'est pas tout noir ou tout blanc comme ça l'est pour beaucoup de personnages principaux. Elle est forte et prête à tous les moyens pour accomplir son objectif de vengeance mais elle a certaines valeurs qu'elle n'est pas prête à bafouer. Le deuxième gros point fort de Nevernight, c'est son ambiance très sombre, très cru, un peu à la Game of Thrones où tu ne sais jamais si ton personnage préféré va survivre au prochain chapitre...

Côté purement négatif, j'ai eu énormément de mal à rentrer dans l'histoire et dans l'univers. J'ai plus réussis à accrocher après le chapitre 16. Mais ce point est vraiment purement subjectif. Ensuite, j'ai trouvé les chapitres ultra, ultra, ultra long. C'était franchement insupportable. Je sais que je suis assez chiante sur la longueur des chapitres mais là honnêtement, des chapitres de 35 pages c'est pas possible. Ils étaient tellement long que j'ai failli abandonner ma lecture plusieurs fois, surtout au début.

On en vient finalement à cette sensation de déséquilibre dont je vous parlais et les côtés positifs qui ont tous un revers négatif. En dehors de Mia que j'ai adoré, j'ai trouvé les autres personnages sympathiques et éclectiques. Si j'ai été moins convaincue pas les autres étudiants de l'Eglise Rouge (excepté Tric et Chut), j'ai largement préféré le cast de professeurs que j'ai trouvé plus originaux. Toujours dans les personnages, j'ai vraiment adoré le personnage de Tric, que j'ai presque autant aimé que Mia et je trouve qu'ils ont une belle alchimie ensemble. Mais c'est un personnage qui est incroyablement sous exploité dès son arrivé à l'Eglise Rouge. C'est vraiment le personnage que l'auteur tire de son chapeau quand il a besoin de combler son histoire avec quelques pages en plus et qu'il renvoie dans l'oublie dès qu'il lui a fait joué son petit rôle. Et je crois que c'est une des choses qui m'a le plus saoulé dans ce livre !

    L'univers est très riche, inspiré de Venise et de la Rome Antique, il possède un fort potentiel mais malheureusement, je trouve la construction un peu bancale. Il nous manque des informations cruciales sur sa structure pour le comprendre vraiment. Ça peut par exemple être des informations sur la construction du gouvernement ou sur les régions voisines.

    L'histoire est super cool. Les histoires de vengeance font vraiment parties des histoires que je préfère. Mais encore une fois, on est sur quelque chose d'inégal. Si la troisième partie était géniale et que j'étais complètement à fond, j'ai en revanche trouvé les deux premières parties assez lentes, parfois longues, qui tournaient presque en rond et n'avançaient pas..

    Il faut savoir que dans Nevernight, le narrateur est un personnage à part entière et fait donc plusieurs interventions tout au long du roman au moyen des notes de bas de pages. Je sais que beaucoup n'ont pas aimé. Ce n'est pas mon cas. En fait je trouve que c'est une très bonne idée et très originale. MAIS.  Le narrateur fait trois types d'interventions : les premières sont des réactions directes à l'histoire, et les deuxièmes donnent des infos ou des indices sur le passé ou le futur de Mia. C'est le type d'interventions que j'ai beaucoup aimé et que je trouve très intéressantes. J'ai, en revanche, beaucoup moins aimé le troisième type d'interventions qui donnent des informations sur l'univers. C'est trop long et ce sont des détails dont on a rien à foutre. En plus la plupart du temps elle sont incompréhensibles puisque, paradoxalement, on ne connait pas assez l'univers. Les fondements sont bancals, donc ça ne fonctionne pas. Et pour rajouter une couche supplémentaire, ces interventions me sortent complètement de l'histoire, moi qui avait déjà du mal à rentrer dedans... Une bonne idée donc, mais parfois bien mal exécutée.

    Dernier point de cet avis déjà bien long : l'écriture. J'ai trouvé que la plupart du temps c'était super bien écrit mais certaines choses m'ont un peu dérangé. J'ai trouvé certaines descriptions un peu trop longues, j'ai eu du mal à imaginer certaines scènes et même à comprendre certaines tournures phrases que je trouvais assez confuses...

Pour enfin conclure cet avis, comme vous l'aurez compris, assez mitigé du premier tome de Nevernight, je dirais que j'ai quand même très envie de lire le tome 2. J'espère y retrouver une Mia bien badass et toujours cet univers sombre et crû. Une amélioration sur certains points peut-être. Cela dit, j'ai un peu peur de tourner encore une fois en rond et de repartir sur le même schéma que le tome 1.


Citation : "Les trois soleils m'en soient témoins, ton esprit te servira mieux que n'importe quelle babiole. C'est une arme, Mia. Et comme n''importe quelle arme, elle requiert de l'entraînement pour que tu saches en tant soit peu la manier. [...] La beauté, on naît avec, l'intelligence se gagne." - Dona Corevera à Mia (p.116)

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